Le syndrome prémenstruel : y a-t-il des solutions naturelles ?
Le syndrome prémenstruel (SPM) est un ensemble de symptômes physiques et émotionnels qui surviennent de 7 à 10 jours avant les règles, et qui prennent généralement fin avec leur arrivée ou dans les quelques jours qui suivent. Il serait causé par une hypersensibilité aux fluctuations biochimiques (hormones et neurotransmetteurs) qui se produisent au cours du cycle menstruel. Il y aurait en particulier une sensiblité accrue et/ou une hypersécrétion de prolactine.
Les symptômes les plus courants sont un gonflement du bas-ventre, une grande fatigue, les seins sensibles et gonflés, et des maux de tête. Selon certaines sources, 80 à 95 % des femmes en âge de procréer présenteraient au moins un des symptômes du SPM et dans 35 % des cas, celui-ci affecterait la qualité de vie.
Le SPM est aggravé par le stress, le manque de sommeil, les excès de sel, café, sucres rapides, la sédentarité.
L’arsenal thérapeutique proposé pour réduire le syndrome prémenstruel est relativement pauvre : anti-inflammatoires non stéroïdiens, pilule contraceptive quoiqu’elle puisse à contrario aggraver les symptômes.
C’est du côté d’une meilleure hygiène de vie, des médecines alternatives et des compléments alimentaires qu’il est possible de trouver une aide :
– le calcium : un supplément de 1 g à 1,5 g de carbonate de calcium a fait preuve de son intérêt. Il en est de même pour des suppléments de magnésium (300 mg par jour),
– le Gattilier est intéressant en cas d’hyperprolactinémie latente ou avérée
– la Cimicifuga est indiquée en Allemagne aussi bien en cas de syndrome prémenstruel que de symptômes liés à la ménopause.
– L’huile d’onagre semble agir surtout sur la mastodynie ; elle contient de l’acide gamma-linolénique
– Les acides gras essentiels en général semblent intéressants : une supplémentation de 2 g d’un mélange d’acides oléique, gamma linolénique, linoléique et vitamine E a fait preuve de sa supériorité par rapport à un placebo. Il semble que ces acides gras essentiels modifient le métabolisme de la prostaglandine E1 et en conséquence l’interaction avec les récepteurs à la prolactine.
En règle générale, les traitements du SPM sont pris durant les 10 derniers jours du cycle et leur efficacité ne peut guère être appréciée avant 3 à 6 cycles consécutifs.